Comprendre la Tijaniya: Les origines de la Faydha bénie

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Le terme arabe de Faydhah (فيضة (peut être traduit en français par les mots « effluve »
ou « effusion ». Cependant, dans le contexte du soufisme, il peut également donner l’idée
d’un “Débordement de Grâces spirituelles”. Comme on le sait, il a été mentionné dans le
livre al-Ifâdah al-Ahmadiyya, rédigé par un des plus proches disciples de Sîdî Ahmad al-
Tijânî (RA), appelé Sîdî al-Tayyib al-Sufyanî (RA), que notre Maître, le Pôle Caché, Sîdî
Ahmad al-Tijânî (RA), a prédit dans ces termes l’apparition d’une Faydhah au sein de sa
communauté :
قeالe سbيfدcنbا الشaيdخc رbضيb ال تbعbال عbنdهc وأeرdضbاهc وb عbنaا به_ : « تbأkت_ى فeيdضbةr عbلeى أeصdحbابى حbتb يbدdخcلe النaاسc ف طeريقeت_نbا أeفkوbاجاn أeفkوbاجاn .تbأkت_ى هbذ_ه_ الkفeيdضbةt وb النaاسc ف_ى غeايbة_ مbا يbكtونcونe م_نb الضfيق وbالشfدaة ».
وb كeانe يbعdني بهbذه الفeيdضbة، أeنaهc يbفkتbحc عbلeى كeثيw من أeصdحbاب`ه_ رbض_يb ال عbنهc ،وb كeانe
ل يbسdتbبعbدc زbمbنbهbا.


Notre Maître le Shaykh, que Dieu – Exalté soit-Il ! – soit satisfait jusqu’au comble
de la satisfaction de lui et de nous par lui, a dit :

« Viendra une Effusion sur mes Compagnons jusqu’à ce que les gens entreront
dans notre Tarîqah en masse. Cette Effusion viendra alors que les hommes se
trouveront au comble de la difficulté et de l’étroitesse ».
Le Shaykh entendait par cette Effusion (Faydhah) le fait que beaucoup de ses
Compagnons dans la Tarîqah obtiendraient l’ouverture spirituelle. Par ailleurs, il
ne plaçait pas sa venue dans un avenir très lointain.


La Faydhah décrite par Sayyiduna (RA) possède donc quatre caractéristiques :

  1. Elle doit apparaître à une époque où l’humanité sera confrontée à des problèmes
    extrêmes,
  2. Lors de son apparition, beaucoup de gens entreront en masse dans la Tijâniyyah,
  3. Beaucoup de disciples de la Tarîqah goûteront ainsi à la Gnose Divine (Ma’rifah),
  4. Sa venue est proche, et non pas trop lointaine.
    Le célèbre savant Tijânî de Marrakech, le ‘Ârif-bi’Llah, Shaykh Sîdî Muhammad ibn
    ‘Abd-al-Wâhid al-Nadhîfî (RA) a clairement fait référence à ces conditions dans son livre
    intitulé al-Durrah al-Kharidah, où il écrit :
    تbدcومc وb تbبdقeى مbعb دcهcورw كeثيbةz وb في آخرالزaمbان_ تbأت بفeيضbة فeيbدخcلtهbا الوbرbى أeفeاويج رbغkبbةn لمbا شbاهدcوه من لeوbائح وصلة

A travers les âges [la Tarîqah Tijâniyyah] demeurera et subsistera.
Et à la fin des temps, elle donnera naissance à une Faydha,
De sorte que l’humanité y entrera en masse désirant
Témoigner de la réalisation divine s’épanouissant.


Ainsi donc, après la disparition du Qutb al-Maktûm (RA), les Maîtres de la Tarîqah
Tijâniyyah ont attendu l’arrivée de la Faydhah bénie.

C’est finalement en 1929, dans la nuit sacrée du Mawlid al-Nabawî, que Shaykh al-Islâm
al-Hâjj Ibrâhîm Niass (RA) proclame enfin qu’il est le Sâhib al-Faydhah, que cette
Faydhah émane de ses mains, et que cette prétention lui a été confirmée en état de veille
et non pas en rêve par Sayyidna Rasûl Allâh (SAW) et par Shaykh Ahmad al-Tijânî
(RA). C’est pour cette raison que l’année 1929/1348 est appelée « ‘Âm al-Faydh », c’est-à-
dire « l’Année de l’Effusion ».
Au moment de cette proclamation, Shaykh Ibrâhîm Niass venait d’avoir tout juste 30 ans,
et n’avait autour de lui qu’une poignée de disciples. La plupart des gens l’ont cru fou.
Mais les cinquante années suivantes allaient prouver que c’étaient eux qui avaient tort !
Peu après, Shaykh Ibrâhîm (RA) traita cette question en l’expliquant très clairement dans
son chef d’œuvre, (العباس أبي الختم فيضة عن اللباس كاشف (Kâshif al-Ilbâs ‘an Faydhati-l-
Khatm Abî-l-‘Abbâs (Levée de la confusion concernant l’Effluve (Faydhah) de Abî-
l-‘Abbâs), où il déclare en des termes sans équivoque que la Faydhah prédite est apparue
entre ses mains.
Par ailleurs, il a aussi affirmé que ce sont les mains même de Sayyidna Shaykh Ahmad
al-Tijânî (RA) qui ont écrit ce livre. Il en fut de même pour Sayyidna Shaykh al-Tijânî
(RA) qui annonça que ce furent les mains bénies du Prophète Muhammad (SAW) lui-
même qui avaient écrit son livre Jawâhir al-Ma’ânî, de même que le Prophète
Muhammad (SAW) avait déclaré auparavant que les mots bénis sortant de sa noble
bouche étaient les paroles d’Allâh Lui-même! Fa’tabirû… (Comprenez donc) !
Ainsi, en parlant de la grâce qui lui a été accordée, Shaykh Ibrâhîm écrit dans son
mystérieux opuscule intitulé Contemplation de l’année 1366 H., qui a été inséré et publié
dans l’ouvrage Sa’âdatu-l-Anâm bi-Aqwâli Shaykhi-l-Islâm (compilé par Shaykh Tijânî
Cisse) :
« Ainsi donc je loue Allâh qui a réalisé la faveur [de Shaykh al-Tijânî] en ma personne,
et a décidé dans Sa Grâce (Fadhl) que la Faydhah fuserait de mes mains. Et Il a dit: «
Prends-la de la part de Shaykh (al-Tijânî) pour toi » ».

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