Diawahirou rassa-il : DOUZIÈME LETTRE DES OUVERTURES

0

Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux,
Louanges à Dieu, à la dimension des lettres de son être et
des points de comparaison de la théophanie de son existence;
de ses formes; et de ses manifestations.
Et une double salutation à celui qui eut le face à face avec
Allah, en sa parole: « pour que tu exposes clairement aux
gens ce qu’on a fait descendre pour eux » Les Abeilles: 44
« Et dis: Mon Dieu, augmente ma connaissance » Ta-ha:
114 et sur son successeur secret au point que l’on ne peut le
cerner par les idiomes des manifestations; les lettres des intellects; l’arithmétique des chiffres; les langages des oiseaux
et les noms et les formes très hautes, tant qu’apparaissent et
disparaissent les choses, et tant que subsiste la station du non
être.
Ceci dit:
Je m’arrête sur la question qui m’a été posée notre proche
compagnon et noble étoile du salut, le savant Ahmad Touré.
La première question se rapporte à la parole d’Allah le très
haut: « c’est un guide pour les pieux » « qui croient à l’invisible » La Vache: 2-3
jusqu’à sa parole: « Ceux-là sont sur le bon chemin de
leur Seigneur, et ce sont eux qui réussissent » La Vache: 5
La réponse:
Sache, et qu’Allah nous accorde et à toi, la compréhension, que Dieu, béni et élevé a assemblé tous les livres descendus, dans les sept septièmes du coran; et il réunit les sept
parties dans les sept répétés; et il réunit tout cela dans les
sept lettres que sont: « Au nom d’Allah » (bismillâhi); et il
réunit tout cela en la lettre A (alif), ouvrant son noble livre et
disant: « Alif, Lām, Mim » « C’est le Livre au sujet duquel il
n’y a aucun doute, c’est un guide pour les pieux » La
Vache: 1-2
Ce qui veut particulièrement dire que le coran justifie les
hommes; tout en lui étant d’une claire explication, comme le
dit le très haut: « Une guidée pour les hommes » La Famille
d’Imran: 4
Le fait, par conséquent que certains hommes soient dans
l’obscurantisme ne peut pas sortir le coran de sa nature de lumière et de guidée. Et le soleil reste soleil, malgré que ne
l’aperçoit pas l’aveugle. Et le malade n’en ressentirait point le
goût, que le miel resterait quand même miel. Toute perte,
donc, à celui qui meurt de soif, alors que le fleuve déborde;
et à celui qui persiste dans l’obscurité, alors que l’astre
200/360
lunaire est éblouissant; à celui qui est plongé dans le mal, alors que le bien est présent; et à la fleur flétrie, alors que le
jardin, éclos, est verdoyant.
Toute perte, donc, à celui qui se détourne. Le Coran, par
nature défend et recommande, et il différencie le désir et la
peur et consiste en des promesses, ainsi que des miséricordes
tangentes. Le très haut a dit: « Mais en vérité, ce sera un
sujet de regret pour les mécréants » Celle qui montre la
vérité: 50
La crainte de Dieu contient trois degrés: Le premier est la
crainte d’un châtiment perpétuel en sortant de la mécréance.
Le très haut a dit: « et les obligea à une parole de piété » La
Victoire éclatante: 26
Le deuxième consiste à prendre garde d’accomplir tout ce
qui attire le péché, par les actes ou par l’abandon et cela
jusqu’aux plus petits péchés, auprès des gens; et ceci est connu comme étant la crainte de Dieu dans la loi révélée,
(charia) et c’est le sens de: « Si les habitants des cités
avaient cru et avaient été pieux » Le mur d’A’râf: 96
Le troisième consiste à l’assainissement du secret, au point
de ne plus s’occuper d’autre chose qu’Allah, le puissant, le
vénéré, et d’obtenir la conviction totale et ceci est la crainte
qui lui a été prescrite, comme le souligne le verset, par la
201/360
parole du très haut: « Ô les croyants! Craignez Allah comme
Il doit être craint. » La Famille d’Imrân: 102
Les détenteurs de ce degré ne sont pas retenus par le
monde des spectres, (‘âlamoul achbâh) de monter vers le
monde des esprits, (‘âlamoul arwâh) tout comme ceci ne les
empêche pas d’être en possession de ce qui caractérise les
créatures tout en étant noyés dans les choses divines.
Le premier degré est la rectitude par rapport au monde tout
entier; le deuxième est la rectitude dans la foi et la perfection
pour les privilégiés; et le troisième degré est la rectitude dans
le dévoilement, de même que le recueillement dans
l’attestation de la proximité pour celui qui est privilégié. Il va
de soi que la guidée du livre englobe cependant tous ces degrés. Ainsi qu’il est dit dans « Roûhoul bayâne » (L’âme de la
prière) et rapporté de lui, le sens de: « Ceux là qui croient en
l’inconnaissable » La Vache: 3 c’est la lumière inconnaissable, en provenance d’Allah, à la manière dont y fait allusion
un hadîth: « Le croyant regarde par la lumière divine. ».
Et comprend que l’inconnaissable est constitué de deux
plans; l’inconnaissable qui t’est occulté, et l’inconnaissable
dont tu t’es toi même absenté. Ce qui t’est occulté est le
monde des esprits, (‘âlamoul arwâh) qui pourtant est bien
présent en ce que tu existes en lui par l’esprit, à l’image de
ton existence sous forme d’atome, à l’origine de ton existence
202/360
dans l’alliance du: « Ne suis-je pas votre seigneur ? » que tu
entendis de face, et te penchant sur la finalité même du seigneur; et la présence des anges; et la relation des âmes entre
elles, parmi les prophètes; les saints et d’autres qu’eux. Ceci
t’es occulté, dès que tu es dans le monde physique et que tu
dépende des cinq sens qui en découlent.
Concernant l’inconnaissable dont tu es toi même absent,
c’est l’inconnaissable de l’inconnaissable, qui est le plan de la
présence même du seigneur, (hadaratoul roubôbiati). Tu es
en fait absent de lui, alors que lui ne s’est pas occulté de toi:
« Il est avec vous, où que vous vous trouviez » Le Fer: 4
parce que c’est toi qui est loin de lui, alors que lui, est près de
toi, comme il le dit: « Nous sommes plus près de lui que sa
veine jugulaire » Khâf: 16. La parole concernant cela est
trop longue.
« Et accomplissent comme il faut la prière » La Vache: 3.
L’auteur de « Rouhoul bayâne » dit, commentant le verset de
l’acquittement à la prière: « Le très haut a ordonné la prière en
des choses regardant son acquittement, en sa parole; « Et acquittez vous de la prière » La Vache: 43. Son observance et
l’assiduité en elle, par la parole du très haut; « Ceux qui sont
assidus à leurs prières » Les Voies d’ascension: 23. Et concernant le fait de la pratiquer à ses heures; par la parole du
très haut; « car la prière demeure, pour les croyants, une
prescription, à des temps déterminés. » Les Femmes: 103.
203/360
Concernant sa pratique en assemblée, par la parole du très
haut: « Et inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent » La
Vache: 43. Concernant l’humilité pendant sa pratique, par la
parole du très haut: « ceux qui sont humbles dans leur
prière » Les Croyants: 2 . « Il dit après: « Les hommes sont
des multitudes dont certains ne l’acceptent pas, et de ceux là,
je ne parle pas. » Jusqu’à son autre propos: « Et un peuple qui
l’accepte, et eux, s’accordent à la prière, en ses heures et en
ses règles, et leur guide est Moustapha, (saw). Le très haut a
dit: « Ton Seigneur sait, certes, que tu te tiens debout moins
de deux tiers de la nuit » L’Enveloppée: 20. Et le très haut
dit: « Dis: «En vérité, ma prière, mes actes de dévotion, ma
vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de
l’Uni vers» » Les bestiaux: 162. Concernant ses gens, c’est
pareil, Dieu parle d’eux et disant: « Les croyants auront
réussi, qui sont concentrés et emplis de crainte dans leur
prière » Les Croyants: 1-2. Et parlant de leur sort, il dit: « Ce
sont eux les héritiers, qui hériteront du Paradis pour y demeurer éternellement » Les Croyants: 10-11. Jusqu’à la fin
de son propos.
Je dis: Le commencement de la prière est le fait de se
mettre debout, (iqâmah) sa stabilité est la garde, et sa fin est
l’observance, qui est la perpétuité dans l’aspiration et le recueillement avec Dieu.
204/360
« et dépensent, de ce que Nous leur avons attribué » La
Vache: 3. Concernant la subsistance, son début vient des biens; sa stabilité vient des âmes et sa fin vient des choses. La
dépense des riches consiste à sortir des biens de leur poche,
et la dépense des pauvres consiste à extirper tout autre chose
que Dieu de leur cœur. Dieu le très haut parle de quatre états;
la crainte; la foi en l’inconnaissable; s’acquitter de la prière;
et la dépense. Ceci est la nature des quatre successeurs du
prophète, (saw) dont les faveurs sont soulignés dans le verset. La crainte de Dieu est pour Aboubakrine Siddîq, (ra); le
très haut a dit: « Celui qui donne et craint, et déclare
véridique la plus belle récompense  » La Nuit: 5-6. La foi en
l’inconnaissable, quant à elle est pour Omar Fâroûkh, (ra). Le
très haut a dit: « Ô Prophète, Allah et ceux des croyants qui
te suivent te suffisent » Le butin: 64. Le fait de s’acquitter de
la prière, est pour Ousmane aux deux lumières, (ra): Le très
haut dit: « Est-ce que celui qui, aux heures de la nuit, reste
en dévotion, prosterné et debout » Les Groupes: 9. Quant à
donner la subsistance, c’est Aliou l’agréé, (ra). Le très haut a
dit: « Ceux qui, de nuit et de jour, en secret et ouvertement,
dépensent leurs biens » La Vache: 274.
Les indications se rejoignent toutes et la différenciation
commence par la parole du très haut: « Ceux qui croient à ce
qui t’a été descendu et à ce qui a été descendu avant toi »
La Vache: 4. Le sens de cette parole est d’avoir foi en
l’ensemble des livres, et à la différence de leurs lois qui
205/360
apparait en deux points, dont l’un est l’attestation de la
provenance divine de tout ceci et l’autre, de croire à tout ce
qui en eux n’est pas prohibé. »
C’est de cette façon que s’exprime sur cette question,
l’auteur de Roûhoul bayâne, à quoi j’ai fais allusion précé-
demment, te disant que tous les livres se trouvent dans « Alif
Lam Mîm » le A; le L; et le M; et donc il ne reste plus aucune
confusion.
« et qui croient fermement à la vie future » La Vache: 4.
La certitude existe en trois figures: La connaissance certaine,
(‘ilmal yaqîne); la vision certaine, (‘aynal yaqîne); et la vérité
certaine, (haqqal yaqîne). Si tu veux tu peux dire que la certitude, (yaqîne) est une information que tu sais réelle, comme
par exemple l’existence de la ville de Fez; et la certitude
évidente, à la manière de ce que la fumée indique le feu; et la
certitude visuelle qui ne requiert, elle, pas de commentaire;
le très haut a dit: « Et qui croient au jour du jugement ». Le
sens est l’obtention de la certitude de l’existence du jour du
jugement, bien au delà de ce qui a été descendu sur les
prophètes, étant donné que cela est infini et que nulle connaissance ne pourrait le cerner, jusqu’à la fin des temps, par
la dimension de son être et tout ce qui se rapporte à lui, en
formes et en noms.
206/360
« Ceux-là sont sur la bonne voie de leur Seigneur, et ce
sont eux qui réussissent » La Vache: 5 la parole « la bonne
voie » est subjective, voulant dire qu’il s’agit là d’une ouverture parmi mes ouvertures et d’une lumière venant de mes lumières; d’un secret venant de mes secrets; d’une subtilité venant de mes subtilités. Tout ce dont Allah a fait don à
l’ensemble des prophètes et à tous les saints comparé à ce qui
subsiste auprès de lui, ressemble à une seule et unique goutte
d’eau de l’océan. Et c’est par cette rectitude, (houdane) que
nous avons été sauvés de l’obscurantisme, et c’est là qu’ils
ont terminé leur cheminement, par l’extinction totale en lui,
et ont obtenu le plus grand bonheur et la plus grande royauté.
Le très haut a dit: « Mais, c’est vers ton Seigneur qu’est le
retour » L’Adhérence: 8.
Réponse brève: Le début du verset est une attestation, et sa
fin, tient de la loi révélée. Son début est un commencement
et sa fin, une limite. Étant donné que la fin est dans le commencement et que le commencement est dans la fin, c’est à
cause de cela que l’affection entre dans la fin et pas dans le
commencement; le sens étant que la fin est dans la subsistance, après la primauté de l’extinction. Après cela, suit un
point subtil concernant la différence entre le paradis du connaissant et celui de l’adorateur, comme il le dit: « Ceux qui
suivent la bonne voie de leur seigneur » et après il dit: « Et
ce sont eux qui réussissent ». Comprends bien.
207/360
Concernant l’attestation selon laquelle tous les livres se retrouvent dans « Alif Lâm Mîm » les réalités s’y rapportant sont
au nombre de trois: La réalité du commencement, (al
haqîqatoul azaliyah); la réalité Mouhammadienne, (al
haqîqatoul mouhammadiyah); et la réalité Ahmadienne, (al
haqîqatoul ahmadiya).
Le commencement s’est manifesté en la Mouhammadiya et
la Mouhammadiya, en la Ahmadiya, faisant apparaitre les
réalités existentielles, et suscitant la multiplicité qui est la
réalité de l’existence de l’unicité. Il y eut descente, et
l’affirmation par la Ahmadiya de la théophanie du commencement dans la réalité Mouhammadienne, et tout ceci
afin qu’il ait foi en ce qui a été descendu en Mouhammad, et
qui est vérité: « Alif, Lām, Mim C’est le Livre au sujet
duquel il n’y a aucun doute, c’est un guide pour les pieux ».
Ce que la Mouhammadiya a reçu du commencement est
une guidée pour celui qui craint Dieu. Et il croit et atteste de
l’inconnaissable; et c’est le miroir comme le dit Allah le très
haut: « Et ceux qui croient en l’inconnaissable » et il aspire
alors, vers le dévoilement de l’inconnaissable; et il s’acquitte
de la prière, dans la perpétuité de l’aspiration à ce qu’il aime,
afin de monter par la prière jusqu’à son origine. Et c’est le
sens du fait de s’acquitter de la prière. Cette prière est éternelle et constituée d’une seule prosternation, depuis le commencement, jusqu’à la fin. Et il n’a alors pas de convoitise ni
208/360
n’a été trop confiant, et il a dépensé tout ce qu’il possède,
depuis le commencement, jusqu’à la fin; et c’est le sens de
« et dépensent de ce que Nous leur avons attribué ». Et il ne
lui est possible d’obtenir ce qu’il recherche qu’en ce qui a été
descendu sur Mouhammad, (saw) faisant qu’il y accorde
donc foi, de gré ou de force. Et cela est le sens de: « Ceux
qui croient en ce que j’ai fais descendre sur toi ».
L’attestation des deux manifestations avant cette
manifestation-ci, se traduit par la descente, car l’une d’elles
n’est pas apparente et n’a pas de point de comparaison, initialement. L’autre n’a pas de rapport en elle, et ne peut être
rattachée qu’au plan d’unicité, (ahadiya); et c’est le sens de:
« Et ce qui a été descendu sur tes prédécesseurs » Et
l’attestation de son existence pour la bienséance est le sens
de: « Et qui croient au jour d u jugement, ceux là sont sur la
bonne voie ». Si l’on veut attester de la vérité et s’y cramponner; c’est le sens de: « Ceux là seront sauvés« . Sauvés par le
plus grand de tous les rois, dans la mesure où la royauté appartient à Dieu, l’unique; le contraignant.
Par cette crainte-ci; la foi; l’acquittement, et la dépense, se
sont manifesté les sagesses et les lois, et extériorisés les attributs de l’unicité: « Chaque jour, Il accomplit une œuvre
nouvelle » Le Tout Miséricordieux: 29. Ici s’estompe
l’inspiration qui m’a été dictée.
209/360
Concernant la deuxième question sur la parole d’Allah le
très haut: « et si vous ressentez en eux une bonne conduite,
remettez-leur leurs biens » Les Femmes: 6.
Qu’entend-on par: « eux » dans ce verset-ci venant du seigneur de toutes choses.
La réponse: Ce que l’on entend par « eux » (Dieu seul le
sait), c’est les gens qui sont solides dans leur engagement et
leur persévérance à suivre les hommes de Dieu. La richesse
est ce que les guides ont laissés, ainsi que les confrères en
Dieu, et qui constitue leur bénédiction ainsi que leur qualités
dans la religion et leurs hautes aspirations; leurs étonnantes
transfigurations et leurs états élevés, ainsi que les qualités
moyennes toutes choses laissées par les père bénis.
Wa Salam.
Écrite par Aliou Cissé, sur la dictée de notre maître et intermédiaire vers Dieu, Cheikh Ibrahim Ibn El Hadji Abdallah Tidjânî, (ra) qu’Allah retourne vers nous ses bienfaits et
ses bénédictions et que nous soutienne son aspiration et sa
clairvoyance, âmîne.
10 du mois de Safar, an 1353, à Kôssi.

Laisser un commentaire