Diawahirou rassa-il: HUITIÈME LETTRE DES OUVERTURES Question posée par Omar Ibn Malick

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Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux,
Question sur le sens des paroles d’Allah le très haut: « Et il
y a dans le ciel votre subsistance et ce qui vous a été
promis. » zariat: 22
Et sa parole: « Si les habitants des cités avaient cru et
avaient été pieux, Nous leur aurions certainement accordé
des bénédictions du ciel et de la terre. » Le mur d’A’râf: 96
Question posée par Omar Ibn Malick.
Réponse sur le premier verset:
Sache que le verset contient en lui même, l’extérieur et
l’intérieur, comme d’autres d’entre les versets. Sa très sainte
parole « dans le ciel » (fî-s-samâ-i); le ciel, est une métaphore,
et il s’agit, en fait d’une pluie métaphorique, comme le dit le
poète:
« Lorsque descend le ciel, sur toute terre… » le vers.
Le sens en est donc la pluie. Et le sens réel de « le ciel » est
la connaissance. Et le « moyen d’existence », aussi, (rizq) est
double; la subsistance métaphorique, (madjâz) et celle réelle,
(haqîqî). La subsistance métaphorique est sujette à la pluie.
La subsistance ne descend donc jamais que par
l’intermédiaire de la pluie, parce que la sagesse d’Allah qui a
implanté cette maison, et la manière dont il lui attribue à travers différents métiers, des connaissances telles que
l’agriculture, le travail et la recherche de nourriture,
l’héritage, ainsi que le commerce, dépendent tous de la pluie;
ce qui est le sens de la parole d’Allah disant: « Votre subsistance est au ciel » voulant dire que votre subsistance est
sujette à la pluie. En elle se trouve la constitution des causes.
La subsistance véritable , toutefois, se trouve entre les mains
de Dieu; Dieu la décrète d’un décret et la fait descendre en
une quantité proportionnelle.
Les serviteurs étant sous la poigne de leur seigneur; sous
sa royauté et son royaume, et donc, constamment sous lui, il
est au dessus d’eux, d’une élévation sans où ni comment, devenant alors ce qu’il fait descendre de subsistance, par sa
main, en lui. Le ciel se situe haut au dessus des hommes, ce
qui signifie que la subsistance est en ses mains. Sa parole
disant: « dans le ciel » signifie que la subsistance se trouve en
vérité en ses mains et en lui, et que si elle est en lui, lui est
dessus de nous. Il se trouve donc bien, dans le verset, une indication physique et une de spirituelle, toutes venant du ciel
et que décrète d’un décret, le tout puissant et l’omniscient;
dont relevées sont les plumes et le livre, sec.
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Ceci est la réponse brève, concernant le premier verset.
Le deuxième verset exalte la foi et la crainte d’Allah. Et
tous deux sont la cause de son ouverture, et pour nous, des
bienfaits du ciel et de la terre, tel qu’il le dit dans sa très
sainte parole: « S’ils avaient appliqué la Thora et l’Évangile
et ce qui est descendu sur eux de la part de leur Seigneur,
ils auraient certainement joui de ce qui est au-dessus d’eux
et de ce qui est sous leurs pieds » La Table servie: 66
Il sous tend par là, que les gens du village, s’ils avaient cru
d’une véritable foi, leur seraient alors ouvertes les bénédictions du ciel, qui sont aussi l’ouverture; la connaissance des
secrets, et tout ce qui choit, venant d’Allah, en plus des inspirations, (ilhâmât) qui sont les bienfaits du ciel. Ce qu’il
entend par cela c’est l’univers du dessus; et les bénédictions
célestes sont les connaissances apparentes, les rapports et les
relations; comme le dit sa très haute parole: « qu’ils mangent
de ce qui est au dessus d’eux » qui fait allusion à la connaissance divine et « sous leur pieds » qui concerne les connaissances extérieures et les rapports se trouvant en dessous des
âmes charnelles. La foi et la crainte sont cause de tout,
comme je l’ai éclairé ailleurs qu’en un seul verset. Le très
haut dit: « Et craignez Allah. Alors Allah vous enseigne et
Allah est Omniscient » La Vache: 282
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Le très haut a dit: « Mangez donc de ce qui vous est échu
en butin, tant qu’il est licite et pur. Et craignez Allah, car
Allah est Pardonnant et Miséricordieux » Le Butin: 69
Et la crainte de Dieu est une lumière qu’Allah étend dans le
cœur et qui constitue la réelle connaissance, comme l’imam
Malik y fait allusion dans sa parole: « La connaissance ne se
trouve pas dans la multiplicité des rapports mais est une lumière qu’Allah étend dans le cœur. » Imam Châfi-‘î a dit:
Je me suis plains à wâqi-‘î de ne pouvoir
mémoriser,
Il m’a éclairé vers l’abandon des péchés,
Et m’a annoncé que la connaissance est lumière,
Et que sa lumière, Allah ne donne pas au pécheur.
Tout ceci est, brièvement, ce à quoi font allusion les deux
versets. Quant à parler de ce qu’ils renferment, l’heure est insuffisante. Wa Salam.
De la dictée de notre grand maître et pôle des pôles renommé, notre guide, Ibrahima Ibn El Hadji Abdallah At-Tidjânî,
à Kossi, dans les 11 jours passés de Safar, an 1351 de
l’hégire.

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