Diawahirou rassa-il : ONZIÈME LETTRE DES OUVERTURES

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Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux, louanges
à Dieu seigneur des mondes, maître du jour du jugement.
Ceci dit; que sainte soit sa louange et gloire à lui, par la
langue de ces plans (hadarât) en ce qu’ils englobent tous
d’absolu. Vers la présence, par Dieu, de mes frères en Allah;
et en le prophète; et en Cheikh; mon guide et affectueux, mes
deux maîtres glorieux; mes deux seigneurs nobles et lumineux; Mouhammad Ibn Cheikh Ibn Cheikh Ahmad Ibn
Cheikh Mouhammadoul Hâfiz; et seydî Mouhammad Ibn
Cheikh Ahmad Ibn Cheikh Mouhammad, qu’Allah soit satisfait d’eux tous, et de nous en eux mêmes, âmine.
(Des noms qui n’augmentent pas la connaissance, mais que
j’éprouve le plaisir d’écrire.)
Que la paix soit avec vous, dans l’instant présent
ou éloigné,
Salutation contenant l’augmentation des liens
d’affection,
Salutation vivifiante pour les âmes; qui chasse
l’angoisse,
Salutations de celui en qui ne subsiste rien,
Que le regard des yeux ou la passion du cœur.
Assalâmou ‘alaykoum wa rahmatoul-lâhi ta’alâ wa
barakâtouhou, sur l’inspiration de notre maître, le sceau,
Tidjânî.
Son motif: étant donné que je puis tout finaliser, je me limite donc à quelques réponses.
Je vous fais savoir que vos écrits me sont parvenus et que
nous en avons bénéficié en tout. Qu’Allah vous accorde la
paix et quiconque est avec vous, parmi nos maîtres, ainsi que
ceux qui sont avec eux d’entre nos frères et nos proches. Et
nous sommes, par la grâce d’Allah le très haut, dans la louange de Dieu et la reconnaissance; dans le bien être
provenant de notre seigneur. Il ne se trouve, ici, à Médina
que la paix dans ce qui est manifeste et caché. A Allah louanges et remerciements.
J’ai envoyé vers vous, par la volonté divine et sa puissance
mes maîtres et proches Cheïkhânî; Hâdî; Mouhammad Fall
et Ahmad Ibn Mo’âwiyatou et requérant de vous tous de
vous diriger vers Cheikh, (ra). Et je vous demande de
m’excuser pour leur retour tardif. S »il se trouve en eux
quelque chose appelant le blâme, ils sont hors de cause, et
c’est à moi qu’incombe le blâme et pas un autre. Je vous
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demande donc de m’excuser par votre agrément; votre
générosité et votre reconnaissance. Qu’Allah nous rétribue, et
vous aussi en nous, la félicité. Qu’Allah s’accorde à nous et à
vous; et c’est lui qui s’assimile les justes.
Concernant la question sur la manière d’octroyer le wird du
sceau, Tidjânî, (ra) mon père dit: « La récitation de la prière
de l’ouverture (Salâtoul Fâtihi limâ oukhliqa) trois fois et
l’attribution des bienfaits au prophète Mouhammad, (saw) et
il se peut alors, que cela occasionne la présence du plan de
Cheikh, (ra). Par la présence de Cheikh s’efface celui qui octroie le wird, en lui et son tout s’efface dans la réalité. Et lors,
Cheikh octroie le wird, sans intermédiaire aucun, l’aspirant
devenant par conséquent disciple de Cheikh et non de celui
qui lui a donné le wird, que ce soit au saloum ou ailleurs,
parmi les pays éloignés de Cheikh, (ra) dans le contexte
apparent.
Si celui possédant l’autorisation d’octroyer le wird le donne
par une chaine rattachée à Cheikh, (ra) et par une méthode
autre que celle ci, il s’agit toujours de Cheikh, (ra) mais derrière le voile de la méthodologie. Le disciple Tijâne est libre
en lui même, et il lui appartient donc de considérer celui qui
lui a donné le wird comme guide spirituel, ainsi que de le
suivre, à sa convenance; et d’user avec lui de parfaite bienséance au point que celui ci le découvre devenu un vrai
Tidjâne. Et cela n’est en rien difficile pour Dieu. Et il a le
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droit d’aller trouver un autre, s’il ne parvient pas à ses aspirations, étant donné que ceux qui octroient ne sont pas
identiques de force, laquelle est proportionnelle à leur immersion en Cheikh, avant et après l’octroi. Car le maître
spirituel dans la voie, est Cheikh, tout seul, même s’il s’agit
de seydî Aliou harâzimi ou un autre que lui, comme le dit
Cheikh, lorsqu’il y eut des joutes entre celui qui avait pris de
Seydî Aliou Harâzimi, et celui qui tenait de Cheikh
Mouhammadoul Michri, tel que Cheikh le transpose. « Celui
qui me connait, me connait moi, tout seul. » ce qu’il veut dire
par là, c’est que la voie lui appartient et pas à un autre que
lui. Ici, il y a eu dérapage, en nous qui octroyons, sauf celui
que Dieu a protégé de cela.
Pour ce qui regarde la question sur mon rattachement à lui,
louanges à Dieu, il existe en moi des chaînes spirituelles si
nombreuses que si je les rassemblaient, constitueraient à
elles seules le thème d’un livre. Toutefois, la plus grande de
mes onctions est celle de Mouhammadoul Hafiz (hâfizî) qui
demeure la plus élevée en ce qui me concerne et la plus
claire, même si toutes sont hautes et valeureuses. Je me suis
joins à lui par l’intermédiaire de mon guide et mon frère,
détenteur de l’étendard de la Tidjâniya et des réelles connaissances; mon guide et mon frère, El Hadji Abdallah Ibn El
Hadji, (ra).
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Il n’y a aucun doute, hésitation, ou mauvaise foi, là dessus;
je me suis joint à lui et toujours, par la voie d’un savant
renommé, grand maître, pierre philosophale et lune éclatante,
As Cheikh Mouhammad Sa’îd qu’Allah nous accorde un bienfait de sa longue subsistance, âmîne.
En chacun d’eux, il m’a été octroyé une liberté et je suis
certain, d’avoir obtenu en le dernier, une permission totale.
Sois donc certain que mes louanges vont incessamment à
Dieu. Je suis natif de la voie, ne connaissant d’ailleurs rien
d’autre qu’elle seule. Et il n’est pas une seule page écrite sur
la voie, que mon père n’ait tournée et sur laquelle je ne me
sois arrêté; avec la connaissance de beaucoup de paroles
provenant de grands et très véridiques et affirmés. Et je me
suis arrêté sur les paroles du plus grand érudit et ce qu’il a dit
à propos de notre maître Tidjânî; et certaines choses de ce
qu’ont dit certains profanes se réclamant de la voie, qui n’ont
aucune faveur par rapport à son secret et faisant partie de la
chaîne de hâfizî détenteur du secret véritable avec ses successeurs, jusqu’ici.
Toujours, parmi mes rattachements, El Hadji Abdallah, en
particularité. Et quel que soit le degré d’esprit de quelqu’un et
sa science, celui ci saura que El Hadji Abdallah est détenteur
de la connaissance des secrets de la voie. Il s’agit là, de véritables Tidjânes, ayant les yeux du cœur dans notre voie-ci en
ce qui est manifeste et ce qui est caché.
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Nous avons vu la vérité s’affirmer, et nous demandons à
Allah de nous gratifier d’une observance intégrale. Nous
avons vu le mensonge s’anéantir, et nous demandons à Dieu
qu’il nous accorde de nous en méfier au plus haut point.
J’ai la vocation d’écrire dans notre véritable voie-ci, ce dont
j’ai reçu l’autorisation de mon maître, Mouhammad Abderrahmâne Ibn Cheikh El Hadji Abdallah. Et il se peut que cela
soit un bienfait pour ceux qui ont goûté. Avec une salutation
de ma part et infinie, vers les deux maitres successeurs, As
Cheikh Mouhammad Sa’îd, et mon maître Mouhammadoul
Amîne et quiconque réside avec eux, ou se rend vers eux.
Salutations d’un aimant qui protège son affection,
Même si l’on croit qu’il est négligent,
Une mission m’a été confiée auprès du gouverneur du sine
saloum, à la tête d’un forte délégation de membres du
gouvernement, et parmi lesquels vous ne connaissez que
Samba Yomb. L’on m’a fait remettre des lettres me demandant cela. J’ai suivi sa volonté et dans mon voyage je reçus un
secours véritable pour la voie, ce dont je loue le seigneur.
Qu’il raffermisse la vérité et qu’il rabaisse le néant. Je vous ai
envoyé des lettres dans les jours du maolid et au cas où elle s
vous seraient parvenues, faites le moi savoir. Saluez de ma
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part Toulba et la famille de Baddî, celle de El Hadj et celle
bâbou Nahwi. Wa Salam.
Transcrite de la lettre de Cheikh Ibrahim Ibn El Hadji
Abdallah At-Tidjânî, à Kossi, le 13, Rabî’u Sânî, an 1353 de
l’hégire.

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