Diawahirou rassa-il QUINZIÈME LETTRE DES OUVERTURES

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Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux, que les
prières d’Allah et sa protection soient sur notre prophète
Mouhammad, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.
Louanges à Dieu qui nous a guidés vers la clé de la miséricorde de ce monde ci et de l’autre lorsqu’il nous a exhortés à
la crainte de Dieu.
La crainte de Dieu, dans le contexte de la loi révélée consistant au suivi des prescriptions et à l’abandon des interdits,
sans jamais dévier vers autre chose est le summum de la
crainte de Dieu.
Que la prière et le salut soient sur le médiateur le plus
grand, pour quiconque désire atteindre le summum de ses aspirations en tout. Qu’Allah soit satisfait du pôle du cercle des
saints dans le monde des esprits, et qui abreuve tous les
univers dans le plan physique; ainsi que de tous ses successeurs, nuages féconds abreuvant par des coupes faisant
oublier les coupes de vin.
Ceci dit:
Vers la présence de mon frère en Dieu, ami véritable et
empli d’affection à mon égard, en ce qui est visible et
invisible, le saint, le noble; Mouhammadoul Bachir, fils de
notre maître, chérif Yoûnouss, qu’Allah nous accorde avec
lui, en ce qu’il agrée.
Qu’Allah guérisse par sa générosité nos cœurs malades et
nous donne la paix de ce monde ci et de l’autre. Et qu’il nous
accorde, avec lui, la miséricorde des deux demeures.
Qu’Allah nous montre la vérité en tant qu’elle, et nous gratifie de la suivre; qu’il nous montre la vraie nature du néant et
nous permette de l’éviter; et qu’il nous inscrive en sa compagnie dans l’assemblée des saints; des connaissants et des
véridiques; et qu’il nous ressuscite avec lui dans la communauté du pôle caché, Tidjânî, (ra) dans le voisinage du
prophète, au paradis d’Illiyîn.
Assalâmou ‘aleykoum wa rahmatou-l-llâhi Ta’alâ wa
barakâtouhou.
Avec le secours de notre guide, Cheikh Ahmad Tidjânî,
(ra).
Son motif est de vous faire savoir que j’ai reçu votre lettre
datée du quatre, du mois de Zoul Ka’dati. Je l’ai ouverte et
elle s’est ouverte avec une joie qui a illuminé mon visage. Je
jure par Dieu que mon désir a été de te jeter mon manteau, là
tout de suite, mais une longue distance nous séparant, je te
jette le sens de l’étoffe en question. Je rénove pour toi
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l’autorisation des zikr, (awrâd) de la voie Tidjâniyya, avec
ses règles connues et j’oriente vers toi le dynamisme du
sceau de la tidjâniyya, (ra). Contente toi donc de cela en plus
de ce qui se trouve en toi d’amour et de persévérance.
Concernant la trajectoire de l’initiation, elle se trouve dans
la véridicité et l’amour. Quant à l’ouverture, le premier pas en
elle est la véridicité. On a dit: « L’obtention de la foi en notre
voie-ci n’est possible que par l’ouverture, et la finalité de la
voie est en effet la contemplation, (mouchâhada). Sache que
ce qui est recherché chez les guides est la jonction par eux
vers le prophète, (saw) qui lui même, est le plus haut intermédiaire. Mon maître Abdallah Ould El Haj Al Alawî m’a
dit, (ra): « Ce qui est recherché dans la récitation des litanies
Tidjânes consiste à sentir les effluves de la réalité Mouhammadienne; que le salut et la félicité soient en lui. »
Par conséquent je t’exhorte, ô mon frère, à multiplier les
prières sur lui jour et nuit et à persister en ce nombre de la
Salâtoul Fâtihi dans lequel se trouve le secret de tout secret;
à savoir cinq cent, avant de dormir; le même nombre à
l’aurore et la même chose après la prière du matin; rien que
pour la face d’Allah le très majestueux, dans un but
d’exaltation et pour l’amour du prophète, (saw). Celui qui demeure dans l’accomplissement de ceci ne manquera de parvenir à la connaissance d’Allah le très haut. Et sache que
moi, (loué soit Allah) je n’ai de désir autre que de purifier les
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cœurs des disciples de Cheikh, (ra) et particulièrement de
gens comme toi, dont les cœurs, s’ils sont purs, purifieront
beaucoup d’autres par eux mêmes.
Il se trouve dans les hadîths: « La justification d’un seul
homme vaut mieux que mille chameaux. » En ce qui me concerne, si je recevais de Dieu le pouvoir de me transformer à
ma guise en ses créatures, (tassarrouf) je n’élèverai mon
désir de transfiguration que pour la purification des cœurs.
Il se peut qu’Allah réassemble notre peuple,
Et que guérisse par notre rencontre, le malade
négligent.
Sache que l’assemblée n’est pas une condition au compagnonnage et à l’utilité. Toutefois l’obtention de certains
secrets n’est possible que par le rassemblement. ceci dit, des
assemblées de hautes statures auront lieu, desquelles, je ne
voudrais pas que quelqu’un de ta trempe soit absent. J’ai donc
rédigé une lettre à ton intention, à la dimension de ta détermination; de ta sainte visée, et de ta bonne foi.
Je ne suis qu’un serviteur pécheur plié vers le plaisir et
couvert de méfaits et d’offenses. Je requiers de toi dès réception de cette lettre, de prier Allah pour moi, pour la perfection de mes affaires et de mes projets. Et il serait bien pour
toi de te présenter à nous pendant quelques jours, afin que
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Cheikh Tidjânî te fasse figurer parmi les braves de la communauté, et cela n’est pas impossible à Dieu.
Sur la dictée de notre maître Cheikh Ibrahim, Ibn El Hadji
Abdallah Tidjânî, Médinatoul Kaolack, le jour même de
l’arrivée de votre lettre, le quatre du mois de Zul Qa’dati, an
1359 de l’hégire. Salutations chaleureuses et prières; wa
Salam.
Écrite par Aliou Cissé Ibn Hassan.

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