Leçon du jour: La place du Soufisme dans l’islam (Partie 1)

0

L’Islam présente trois dimensions d’après l’enseignement prophétique. Elles correspondent à la triade ISLÂM-ÎMÂN-IHSÂN. L’Islam est la loi qui édicte tout ce que le croyant doit faire ; l’Imân indique ce qu’il faut croire et l’ihsân est notre adhésion totale à la vérité et notre conformité totale à la loi. L’Ihsân est le bien croire et le bien faire, leur quintessence et débouche sur la vérité essentielle. Il existe par conséquent trois voies de connaissance qui font accéder à la triade précitée : La CHARIA à l’ISLÂM, le TAWHÎD à l’ÎMÂN et le SOUFISME à l’IHSÂN.
Le Cheikh Zarûq dit : « Le soufisme est pour la religion ce qu’est l’esprit (rûhu) pour le corps. »
Le soufisme n’est pas une introduction tardive dans l’Islam d’éléments empruntés ailleurs, ni un rite additionnel et blâmable. Le soufisme qui s’affirme comme la raison d’être même de l’Islam ne saurait contrevenir à Dieu qui dit : « Aujourd’hui, j’ai parachevé pour vous votre religion. » (5, 3) Le soufisme est le droit chemin, la voie du pardon divin, le souvenir d’Allah et l’orientation exclusive vers Lui. C’est l’embellissement du caractère et l’extraction du pire des péchés : celui de l’associationnisme qui est d’une étonnante subtilité, puisqu’il s’associe à notre égoïste. Sa subtilité est telle que le Prophète (SAS) dit de lui que c’est une fourmi se déplaçant sur une pierre noire dans l’obscurité de la nuit. Détecter une telle fourmi ne peut que relever du don.
Le soufisme est la tradition du Prophète (SAS). Cette tradition désigne sa voie telle qu’elle se manifeste dans ses paroles, ses actes et ses états. Sa parole était sagesse et son silence, réflexion. Le voir était en soi un enseignement, et ses actes n’étaient que pure obéissance à Dieu. Quant à son état spirituel, c’était la présence d’Allah en toute circonstance. Aïcha (que Dieu l’agrée) disait qu’Il invoquait Allah tout le temps. « Il demeurait en compagnie de son Seigneur qui le nourrissait et l’abreuvait. » (26,79) Ces états ne s’acquièrent que par la fréquentation des gens qu’il nous a ainsi décrit : « Fréquentez celui dont la vue vous rappelle Allah, dont les paroles enrichissent votre science et dont les actes vous font désirer l’autre monde. » Il a dit par ailleurs que la meilleure façon d’adorer Allah c’est de s’asseoir à côté d’un Saint, aussi bref soit l’instant, même s’il correspond à la durée de traite d’une chèvre.

mhouda.org

CHEIKH IBRAHIMA SALL
Laisser un commentaire