Leçon du jour: LES STATIONS DE L’ISLAM( Maqâmât, Manâzil, Hadarât ) Partie 1

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LES STATIONS DE L’ISLAM( Maqâmât, Manâzil, Hadarât ) Partie 1

INTRODUCTION. 

Nous avons le plaisir de vous présenter une tentative de traduction de deux lettres de Cheikh Ibrahîm Niass sur la classification des stations de la religion.

 Il faut d’abord dire que ces lettres ont été toutes deux envoyées au disciple du Cheikh Umar ibn Malick et publiées dans l’ouvrage « Ziyâdatu äl-Jawâhir » largement disponible aux auprès des disciples (page 44 et page 50). Elles ont été écrites en 1350 H. Cheikh Ibrâhîm avait 30 ans. Ceci dénote déjà de la précocité gnostique de l’auteur. Cheikh Umar ibn Malick fait partie des disciples les plus avancés, une lecture de l’ouvrage cité le montre amplement. Cela veut explique le sens condensé des lettres.Souvent l’auteur se contente d’indiquer, le récepteur devant pouvoir comprendre par rapport à ce qu’il a déjà acquis.D’une manière générale, l’ouvrage sera très utile aux disciples déjà initiés par l’acquisition d’un vocabulaire expressif de ce qu’ils savent, acquis par expérience.Il sera aussi utile aux non initiés par, je l’espère, l’acquisition d’un désir plus grand d’un éveil mystique pour accéder à certaines stations décrites ici.Car, il ne s’agit pas ici d’une simple gymnastique intellectuelle sur les concepts çûfis. Pour mieux expliquer cela, nous dirons quelques mots sur l’auteur, mots que nous restreindrons dans le champ de cet ouvrage; car l’auteur est multidimensionnel: parler sur lui nous ferait dévier de l’objet de cette présentation.Cheikh Ibrahîm Niass , le maître de l’Initiation (äl-tarbiyya)Ce qui a le plus caractérisé le Cheikh dans sa vie, est l’initiation mystique qu’il donnait à tout musulman qui le désirait, dans ses fiefs tels que Médina Baye(Sénégal), Kano (Nigéria), Kumasi (Ghana), etc. Sa communauté est d’ailleurs connue comme celle de la tarbiyya(initiation). Malgré ses multiples facettes(littéraire, enseignant à temps plein, commentateur de coran, panégyriste du Prophète (PSL), membre d’organisations internationales islamiques, défenseur de toutes causes islamiques, cultivateur, etc.), il accordait la plus grande importance à cette tarbiyya, qu’il considérait à juste titre, comme tous les çufi, comme le joyau de la religion et des sciences.Le çufisme, dans l’assemblée de ses disciples, n’est donc pas une théorie. Il s’agit d’une pratique comportant deux parties:a.Le cheminement(äl-suluuk ).Le disciple doit s’attacher à un maître attitré et déclarer sa volonté d’accéder à La maarifa(gnose). Le maître lui donnera les dhikr et le guidera. b.La marche (äl-sayru).

 Une fois que le disciple a atteint ses premières ouvertures, ou l’Ouverture, äl- fath,obligation lui est faite de perdurer dans la marche (du cœur) par le vécu dans la contemplation. A ce niveau, la conversation avec des initiés, la lecture du Coran, la lecture d’ouvrages çufis écrits par des gnostiques, sont pour lui des sources de connaissances mystiques certaines, parce qu’il les assimile parfaitement. Souvent ces propos sont de simples indications qu’il captera au vu de son capital expérience.Un poète çufi a dit:Qu’il te suffise d’indications sur cette Beauté [Jamâl]Et laisse la, protégée par le voile de la Majesté. Fasatakfyka min dhâlika äl-jamali ichâratuñWa daca°hu masûnäñ bi äl-jalâli muhajjabäñIl s’agit là du vécu du disciple dans la subsistance dans l’Absolu ( Baqà) après l’anéantissement (äl- fanà) que constitue l’Ouverture.

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