Leçon du jour: L’obligation de conseiller les dirigeants et la manière dont cela doit être fait

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Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
D’après Tamim Al Dari (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Certes la religion est le bon conseil, certes la religion est le bon conseil, certes la religion est le bon conseil ».
Ils ont dit: Envers qui ô Messager d’Allah?
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Envers Allah, envers Son livre, envers Son Messager, envers les dirigeants des croyants et envers les croyants en général ».
(Rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan n°4944 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Abi Daoud)
Ce hadith montre que le conseil envers les dirigeants des musulmans est une obligation.
Mais de quelle manière ce conseil doit-il être pratiqué ?
La réponse à cette question est que le conseil doit-être fait de manière cachée et non de manière apparente en divulguant au grand jour les manquements des gouverneurs.
Voici quelques textes sur le sujet :
D’après ‘Iyad Ibn Ghounm (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Celui qui veut conseiller le dirigeant, qu’il ne le fasse pas en public mais qu’il le prenne plutôt par la main et qu’il s’isole avec lui.
S’il accepte son conseil ceci est l’objectif et s’il refuse alors il aura accomplie ce qui lui incombe ».
(Rapporté par Ibn Abi ‘Asim dans Kitab As Sounna n°1096 et authentifié par Cheikh Albani dans Dhilal Al Janna Fi Takhrij As Sounna)
عن عياض بن غنم رضي الله عنه قال رسول الله صلّى الله عليه و سلّم : من أراد أن ينصح لذي سلطان فلا يبده علانية و لكن يأخذ بيده فيخلوا به فإن قبل منه فذاك و إلاّ كان قد أدّى الذي عليه
(رواه ابن أبي عاصم في كتاب السنة رقم ١٠٩٦ و صححه الشيخ الألباني في ظلال الجنة في تخريج كتاب السنة)
D’après Sa’id Ibn Jamhan : Je me suis rendu auprès de ‘Abdallah Ibn Abi Awfa (qu’Allah les agrée lui et son père) alors qu’il avait perdu la vue et je lui ai passé le salam.
Il a dit: Qui es-tu?
J’ai dit: Je suis Sa’id Ibn Jamhan.
Il a dit: Qu’est devenu ton père?
J’ai dit: Les Azariqa (*) l’ont tué.
Il a dit: Qu’Allah maudisse les Azariqa ! Qu’Allah maudisse les Azariqa!
Puis il a dit: J’ai entendu le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) dire: « Ce sont les chiens du feu ».
J’ai dit: Les Azariqa seulement ou tous les Khawarijs?
Il a dit: Plutôt tous les Khawarijs.
J’ai dit: Certes le dirigeant est injuste avec les gens et il leur fait telle et telle chose.
Il a alors pris ma main. Il l’a serré fort puis a dit: Ô Ibn Jamhan! Je te recommande le groupe le plus nombreux, je te recommande le groupe le plus nombreux.
Si le dirigeant t’écoute alors rends-toi à lui dans sa maison et informe le de ce que tu sais.
S’il accepte alors c’est ce qui est recherché, sinon laisse le; et certes tu n’es pas plus savant que lui.
(Rapporté par l’imam Ahmed dans son Mousnad n°19415 et authentifié par l’imam Al Haythami dans Majma’ Az Zawaid vol 5 p 230 et par Cheikh Moqbil dans Sahih Al Mousnad Min Dalail An Noubouwa p 608)
(*) C’est un groupe parmi les Khawarijs.
Les Khawarijs sont une secte égarée dont les principaux égarement sont:
– le fait de juger les gens qui commettent des grands péchés en dessous de l’association comme étant des mécréants
– le fait de se rebeller et de prendre les armes contre les gouverneurs musulmans
D’après Sa’id Ibn Joubayr : J’ai dit à ‘Abdallah Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée lui et son père): Dois-je ordonner le bien à mon dirigeant?
Il a dit: « Si tu crains qu’il ne te tue alors non. Mais si tu le fais, alors fais le entre toi et lui et ne fais pas de médisance (*) à l’encontre de ton dirigeant ».
(Rapporté par Al Bayhaqi dans Chou’ab Al Iman n°7186 et authentifié par Cheikh Abdel Salam Ibn Barjess dans son ouvrage Mou’amatoul Houkam p 131)
(*) La médisance a été définie par le Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) comme étant le fait de dire sur un musulman une chose qu’il n’aimerait pas entendre et ceci même si ce qui est dit est vrai.

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