Mawlana Cheikh brahim Niass à la Mecque en 1937 : Un pèlerinage plus qu’extraordinaire (1)

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AU NOM DE DIEU LE CLEMENT, LE MISERICORDIEUX, Qu’Allah accorde l’ensemble de ses bénédictions à notre prophète Mouhammad qui ouvrit ; compléta et guida, ainsi qu’à sa famille salutations dignes de son mérite et de sa haute valeur. Cela dit, ceci est un abrégé de propos restreints mais de très grande importance, concernant le voyage d’un humble serviteur d’Allah dont l’unique désir est d’accéder à la proximité divine ; d’un fils de cheikh Elhadji Abdallah NIASS, Ibrahima, un serviteur constamment ébloui par les beautés d’Allah. Ce voyage se fit en l’an mille trois cent cinquante cinq de l’hégire, soit en mille neuf cent trente Sept. Je n’y ai toutefois de mon cru rien ajouté et n’ai apporté la relation des faits que comme ils se passèrent réellement pendant ce voyage, sans rien approfondir de celui-ci. Il m’eut, si je l’eusse voulu, été possible et facile d’expliquer ici la relation de chacune de mes actions dans ce voyage, par rapport à l’enseignement traditionnel du prophète Mouhammad (saw). Il va sans dire que dans toutes mes actions, mon seul guide demeure être une fidélité constante aux lois d’Allah. Ce fut donc un Quinze du mois de ramadan de l’année suscitée que me vint la solide décision d’aller visiter les lieux très saints de l’islam, d’y accomplir les rites du pèlerinage et d’y joindre mon cour à celui de l’être humain le plus grand et le plus honorable qui fut jamais, le prophète Mouhammad (saw). Lorsque me vint cette solide décision, la première chose que je fis, fut de m’entretenir avec ma mère, mes parents et avec mes amis. Je rédigeai ensuite mon testament pour lequel je cherchai des témoins, payai toutes mes dettes, laissant aussi à ma famille une subsistance largement suffisante pour le temps que durerait mon voyage et pris avec moi tout l’argent nécessaire à ce voyage, après avoir effectué toutes les aumônes qu’il m’était dû de faire. J’allai ensuite trouver les autorités et m’acquittai de toutes les transactions qui me furent par elles-mêmes imposées. Je fis alors une prière surérogatoire de deux rakkâs, un Jeudi neuvième jour de la Korité, dont à la première rakkâ je récitai la prière de l’ouverture (Al-fatiha) ainsi que la sourate des infidèles (Al-kâfiroune) et, à la deuxième, la sourate de l’ouverture et celle du monothéisme pur (Al-ikhlâs), bien qu’une autre version de la tradition préconisât aussi la récitation, dans cette prière, de la sourate de l’aurore (Al-falaqi) ainsi que de celle des hommes (An-nâssi). Je prononçai le salut final et je récitai le verset du trône (Al-koursiyyi) plus la sourate des qoreych (Al-qoreychine). Puis je fis la prière suivante : « Mon seigneur, en toi je recherche le soutien et un appui véritable. Oh mon Dieu ! Facilement, exauce tous mes voux facilite ma marche et accorde moi dans tout le bien que je souhaite obtenir, une grande abondance. En bien pour moi, seigneur, transforme tout mal. Ma poitrine, oh seigneur élargis et toutes mes affaires, accomplis. Je te supplie de tout mal me garder et me confie à toi. Je te confie ma foi ; mes proches ; mes amis et tout ce qui de toi me provient, dans ce monde-ci et dans l’autre. Garde nous tous oh seigneur, de tout mal. » à suivre

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