Sagesse du jour : Epitre sur l’attitude de l’intérieur du connaissant d’Allah (Arif bil-lâl) (Parti1)

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Ce texte est un morceau choisit de l’éxégése du <<Miftâhul wuçûl ilâ hadratir-rasûl>> du Cheikh Déme par Cheikh Ibrahim Sall.
Ce poéme dont le vers 31 est l’objet de la présente éxégése est un brillant compendium pour toute personne cherchant non seulement à donner un sens spirituel à son éxistence , mais aussi a se hisser sur les sommets les plus élevés de la Connaissance d’Allah (Ma’rifa billâh). L’éxégése est précédée d’un bref mais dense liminaire (quintessence même de l’ouvre) de Cheikh Ibrahima Sall
Vers 31 De ton coeur , évacue tout ce qui n’est pas Dieu car ni profit ni nuisance ne peuvent en naître coupe sans hésiter les fils de l’espoir en tout autre que Dieu Et confie les affaires à celui qui Seul est capable de décision. Celui qui tourne le dos à ses désirs Et se conforme aux désirs du Vrai est digne du titre de <<arif>>. Lire le texte en arabe. LIMINAIRE De ton coeur extirpe tout ce qui n’est pas Allah. Il est la seule Réalité , et aucune existence ne lui est juxtaposée. Si une réalité autre que la sienne existait , ce qui ne pourrait être , elle serait dépourvue de pouvoir de nuisance ou de bienfaisance. Coupe les liens de l’espoir en l’existence d’autre qu’Allah et départis-toi de tout ce qui n’est pas lui. Confie-lui toutes tes affaires et abandonne les lui entiérement. Allah est la seule Existence et celle-ci s’étend à tout ce qui est apparent ou caché. Tout est déterminée par son Existence , plus que le corps par rapport à ses parties. Le connaissant d’Allah (arif bil-lah) est celui qui se libére de toute volonté personnelle pour lier à la Volonté exclusive d’Allah. Il aime ce qu’Allah aime et abhore ce qu’il abhore. Il accepte ce qui est doux et amére comme émanant de sa volonté. Notre Maître , le Cheikh-al Islam El Hadji Ibrahima Niass , disait : << Allah m’a donné une connaissance et un pouvoir tels que tout ce que je veux se réalise , sans même qu’il n’y ait le plus infirme décalage entre le vouloir et sa réalisation. J’ai cependant bonté hors de moi toute vonlonté propre pour me conformer éxclusivement à la Volonté divine.>> Allah se manifeste à chaque instant par sa Rigueur (Djalâl) et sa Beauté (Djamâl). La Rigueur englobe tout ce qui est pour nous cause de désagrément (maladie , pauvreté) , et la Beauté , tout ce qui nous est source d’àgréments et de joies. Ces deux modalités sont inexplicables et de dubjugent immanqueblement. Abandonne fonc tes affaires et sort à Allah et tu vivras , sachant ceci , dans la quiétude. Ceux qui ont atteint cette station sont les Saints ( waliyu) à propos de qui Allah dit que la crainte ne saurait les atteindre. La crainte est un sentiment que ne connaissent que ceux qui entrevoient autre qu’Allah.
EXEGESE : Purifie ton coeur de tout ce qui n’est pas Allah. Maintiens-toi et persévére dans cette purification jusqu’à ce qu’Allah Seul soit. Ne t’occupe de rien d’autre que lui , ne te focalise que sur Allah à Qui tu abandonnes exclusivement tin sort. Abandonnes-toi entiérement et éxclusivement à Lui. Ne perçois que lui et ne t’orientes que vers lui en toute exclusive. Ne cultive en toi que la conscience de son unitude. Ouvre l’oiel de ton coeur ( car c’est à lui qu’est dévolu la vue ) et regarde l’orbite des vérités essentielles (falakul haqâïd) gravitant autour de la constellation des degrés hiérarchiques (burûjul marâtib) corrélés à des stations (maqâma) , à des présences divines (hadrâtul haqâ’iq) et du serviteur (hadrâtul’abdi)
(martaba illâhi) par l’actualisation de la haylala (lâ illâha illah-lâh). Tu vis ce faisant , la réalité de <<lâ illâha illalah>>. De là , descend à la station du prophéte Muhammad Rasûlul-lâh (SAS). Tu te transfére ainsi du <<lâ illâha illalah>> à <<Muhammadu Rasûlul-lâh.>> Enfin , de la station du prophéte (SAS) descend au tertie de la Sainteté (wilaya).
Trois stations sont ainsi énoncées : celles de la Divinité , de la Prophéte et de Sainteté. Dans la station de la Sainteté se juxtaposent deux présences : celles du serviteur et du seigneur , le premier faisant face au second. Cela est possible si l’on se place dans le contexte du verset suivant : << c’est toi que nous adorons et c’est par toi que nous t’adorons (iyyâka na’budu wa iyyâka nasta’înu). >>

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