Sagesse du jour: LES QUALITÉS DU PROPHÈTE SEYDINA MOUHAMMAD SAW AMIROUL ANBIYA (Partie 4 et fin)

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La justice du Prophète
(صلى الله عليه و سلم)
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était équitable dans ses propos, ses actes et décisions. Il était d’une impartialité inflexible. C’était son caractère propre et sa réputation, avant même l’islam
Ainsi, par exemple, lorsque Qoreych lui confia l’arbitrage pour la pose de la Pierre Noire, après un grave différent entre eux.
Lorsque la Makhzoûmite vola et qu’il sembla difficile aux musulmans (sa famille et Qoreych) de lui appliquer la peine entraînant l’amputation de sa main, et qu’ils envoyèrent alors intercéder en sa faveur Ousâma ben Zeyd, être cher, fils d’un être cher au Prophète, celui-ci lui dit : « Est-ce que pour une peine parmi les peines instituées par Allah tu intercèdes (*), ô Ousâma. Par Allah, si même Fatima fille de Mohamed avait volé, je lui aurai coupé la main ! »
Ce fût là, une preuve éclatante de sa justice.
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait neuf femmes. Il tâchait d’être le plus juste entre elles. Mais craignant quelque impartialité, il s’excusait auprès d’Allah et disait : « Seigneur ! C’est le partage que je peux faire. Ne me tiens pas rigueur de ce qui est de ton domaine et qui me dépasse ». (²)
Lorsque le bédouin lui dit : « Sois équitable ! Ce partage n’est pas pour plaire à Allah ! » Il lui répondit alors : « Préserve ta personne de sa perte [wayhak] ! Qui serait donc juste, si je n’étais pas équitable ? Quelle déception et quelle perte pour moi, si je ne pratiquais pas la justice !  »
D’autre part, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) divisait son temps en trois parties : une pour son Seigneur, le Très Haut, une pour sa famille et la troisième pour lui-même. Il partageait celle pour lui-même, entre lui et les gens. Ainsi, il s’aidait de notables pour instruire le commun du peuple et disait : « Rapportez-moi les requêtes de ceux qui ne peuvent me les formuler. Car celui qui transmet la requête de qui ne peut la communiquer, Allah lui assurera la sérénité le jour de la grande épouvante ».
al-Hasan (رضي الله عنه), son petit-fils disait : « L’Envoyé d’Allah (صلى الله عليه و سلم), ne culpabilisait personne à partir d’une (simple) accusation ou pour la faute d’un autre, ni confirmait les paroles de quelqu’un contre un autre ».
Ainsi se manifeste sa justice qui appelle tout croyant à s’en imprégner.
(*) A cet endroit du hadith, Boukhari et Mouslim rapportent (d’après ‘Aicha) :  » …Ensuite, le Prophète se leva et fit un discours : ô gens ! Ont péri ceux qui vous ont précédés, car lorsque volait le noble (en lignée), comme le Makhzoûmite) parmi eux, ils le laissaient, et lorsque volait le faible parmi eux, ils lui appliquaient la peine.  » Nombres conditions restreignent l’application de la  » sariqa  » en question qui n’a pas le sens large et vague de « vol » (voir les livres de droit). En plus, aussi, de nombreuses règles de procédures instituées par l’islam telles « la preuve incombe au demandeur », « la présomption d’innocence en l’absence de preuves ». « Surtout, les peines de  » hadd « , comme la  » sariqa « , ne sont sujettes à l’application que si l’affaire arrive jusqu’au juge, (comme ce fut le cas pour la Makhzoûmite). Autrement, les gens devraient trouver une conciliation et ne pas ébruiter les choses comme le conseillait l’Envoyé d’Allah (صلى الله عليه و سلم).
(²) En effet, si l’homme est tenu obligatoirement de l’équité envers ses femmes, quant aux dépenses ménagères et au partage des nuits, choses que le Créateur a rendu possibles, il n’a par contre pas été tenu de l’impossible, tel ce qui concerne le domaine de l’attirance de l’âme, plus ou moins forte pour telle ou telle créature licite.
L’ascetisme du Prophète
(صلى الله عليه و سلم)
Se détacher de la convoitise de ce monde. Cela prémunit donc contre cette convoitise et amène l’homme à se contenter du juste nécessaire.
L’Apôtre d’Allah (صلى الله عليه و سلم) était le plus détaché, quant aux biens de ce monde, parmi les hommes. C’était l’un de ses nobles caractères.
Il a été rapporté d’après ‘Âicha (رضي الله عنها) que l’oreiller sur lequel le Prophète (صلى الله عليه و سلم) s’appuyait pour dormir était en cuir bourré d’écorces. (Abû Dâwûd et Ahmad et cité dans : sahîh al-djâmi’ n° 4714)
D’après Ibn Abbas (رضي الله عنهما), ‘Umar Ibn Al-Khattâb (رضي الله عنه) était entré chez le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et le trouvait assis sur une natte qui avait laissé des traces sur son noble flanc et lui avait dit :

  • « Ô Prophète d’Allâh, ne peux-tu pas te trouver une natte plus souple que ça ? »

  • « Qu’est ce que j’ai à faire de la vie d’ici-bas ? Par rapport à elle, je ne suis que comme une personne qui voyage à dos d’une monture au cours d’un jour d’été et qui se réfugie un moment sous l’ombre d’un arbre, s’y repose (brièvement) puis le quitte. ». (Ahmad et Al-Hâkim, cité dans : sahîh al-djâmi’ n° 5545).

A son retour de Taef, blessé et en peine, Allah (تعالى) lui proposa de lui changer les deux montagnes de la Mecque) en or et en argent. Il dit alors : « Mon Seigneur. Je me rassasie un jour et T’en remercie, et je supporte la faim un autre et T’invoque et Te supplie ». (*)
Ce qui apparaît le plus de son détachement est son invocation répétée : « Seigneur, Fais que la subsistance de la famille de Mohamed soit ce qui suffit ».
Et dans le terme « subsistance » il y a déjà le sens de ce qui pourvoit, sans surplus ni diminution. Il disait aussi : « Le peu qui suffit vaut mieux que trop qui préoccupe… »
‘Aicha (رضي الله عنها) dit : « L’Envoyé d’Allah (صلى الله عليه و سلم) mourut et il n’y avait pas dans ma chambre de quoi manger pour une créature ayant un foie, si ce n’est une moitié (de pain) d’orge sur une étagère à moi ».
Et il mourut en ayant gagé son armure chez un juif, pour trente mesures  » çà  » d’orge.
(*) L’auteur note ici qu’il a rapporté le hadith dans sa signification et non dans sa lettre.

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